Fin du 1er semestre 2019 : le marché immobilier au beau fixe

Marché
Peu de marchés peuvent se targuer d’une situation aussi favorable que celle de l’immobilier en ce milieu d’année. 

Après une année 2018 remarquable avec ses 970 000 transactions, 2019 a très bien commencée.

L’offre de logements anciens a connu une contraction, mais la demande restait toujours aussi dynamique. Aussi, après un petit ralentissement durant les 3 premiers mois, le marché a repris sa marche en avant, avec une progression de 8 % sur les trois derniers mois. 

La hausse des prix ralentit

Autre sujet de satisfaction : la hausse des prix s’atténue. Par exemple à Bordeaux, où après les + 16 % de 2018, on est désormais plutôt sous les 3 % de hausse.  

Reste des cas particuliers : Paris bien sûr, où l’on a franchi allègrement les 10 000 €/m². Dans la capitale, les acquisitions des employés et ouvriers représentent moins de 5 % des ventes, contre 41 % sur la France. Mais tout cela est très parisien : à quelques kilomètres de là, en Seine et Marne, on est à 2776 €/m². 

Rennes et Brest, qui avaient été "oubliées" par les hausses de l’an dernier, se rattrapent cette année.  

Quant aux villes plus modestes dans lesquelles les prix avaient baissé, un rebond n’est pas à prévoir, l’attractivité économique s’affirmant comme un facteur essentiel des hausses de prix, à l’avantage des grandes métropoles. 

Les maisons, elles, connaissent une hausse plus vive et qui ne se dément pas : 3,6 % sur le dernier trimestre.  

Au total, avec une hausse moyenne de 1,7 % (contre 3,9 % en 2018), le prix moyen en France se situe à 3594 €/m² 

En somme la hausse des prix se poursuit, mais sans représenter un obstacle à la progression du marché.  

Les taux d’intérêt toujours plus bas  

Mais la vraie raison de cette bonne santé insolente est claire : c’est la facilité des acheteurs à trouver de l’argent, c’est-à-dire le niveau des taux d’intérêt. Les particuliers empruntent aujourd’hui à des taux inférieurs à l’inflation. On peut obtenir un crédit immobilier sur 15 ans à un taux de 0,72 %, et le taux exigé d’apport personnel est lui aussi de plus en plus bas. Cela ouvre des horizons à beaucoup de candidats à la propriété, d’autant plus qu’une hausse des taux n’est pas prévisible sur l’année. 

C’est ainsi que les primo accédants portent le marché : ce contexte ultra-favorable, associé aux incitations de l’Etat, leur permet de concrétiser ce rêve de propriété qui anime 84 % des français. Ils ont 35 ans en moyenne, et 73 % d’entre eux empruntent sur 25 ans, la somme moyenne de 225 000 €. 

Tout bien considéré, si l’immobilier neuf connait actuellement une petite baisse de régime, le marché de l’ancien semble prêt, après 2017 et 2018, à une nouvelle performance : en 2019, le seuil du million de transactions sera-t-il franchi ?  

Sources : Baromètre LPI-Seloger ; Fnaim, Le Monde, Notaires de France, Guy Hoquet 

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