Bordhome : « Offrir notre technologie dans de petites localités »

Marché

Mettre les nouveaux outils digitaux au service de la transaction immobilière, tel fut de le crédo des fondateurs de Bordhome. Manon Danappe, chargée de communication et de marketing nous en dit plus sur cette agence qui entend révolutionner l'immobilier.

Qu'est-ce qui distingue l'agence immobilière Bordhome ?

D'abord nous n'avons pas d'agence physique… Tout se passe sur Internet via notre site ou nos réseaux sociaux.
Et puis nous avons trois spécificités : 

  • D'abord, la visite virtuelle, utilisée pour tous les biens au sein de l'agence.
  • Ensuite les honoraires fixes, avec deux tarifs : 4 990 € pour les biens sous 200 000 €, ou 9 990 € au-dessus. Ces honoraires sont fixes.
  • Et puis, un véritable accompagnement.

On entend souvent dire que quand on est moins cher dans l'immobilier, c'est que les clients ne sont pas accompagnés, qu'ils doivent faire eux-mêmes les visites, qu'il n'y a pas de suivi. Nous, nous sommes présents de l'estimation jusqu'à l'acte définitif. Nos agents immobiliers s'occupent du bien de A à Z : réalisation de la visite virtuelle, rédaction de l'annonce, diffusion sur près de 40 sites, visites, comptes-rendus…
Si la personne n'a pas énormément de visites ou autres, on l'accompagne, on identifie les problèmes, etc. 

En fait, la différence entre vous et une agence qui a pignon sur rue, c'est la boutique ? 

Oui, c'est ça.

Combien de personnes dans l'agence ?

Les fondateurs : Gersende Lacoste, Fabrice Libat et Nicolas Dordevic, ainsi que trois négociateurs immobiliers en CDI, et trois agents commerciaux qui travaillent sur différents secteurs. Et nous avons la volonté d'en recruter d'autres.

Justement, quel est le périmètre d'intervention de l'agence ?

Nous sommes basés sur la Nouvelle-Aquitaine. Nous travaillons beaucoup à Bordeaux, bien sûr.
Nous avons également beaucoup de biens dans le Lot-et-Garonne, puisque deux de nos agents immobiliers sont de là-bas. Ensuite, nous avons développé la Charente et la Charente-Maritime depuis quelques mois. La Dordogne aussi. Désormais, nous cherchons vraiment à étendre notre activité aux Pyrénées-Atlantiques et dans les Landes.

Votre clientèle répond à un type particulier ?

Nous avons tous types de biens et de clients. Certaines personnes sont un peu perdues avec le Web et les tarifs fixes. D'autres, au contraire, ne sont pas effrayés par l'aspect technologie. Quand des gens sensibles au budget voient des honoraires de 30 000 euros et que nous, nous sommes à 1 990 euros, ils s'interrogent…

Il semble que Bordeaux et la région marchent vraiment bien en ce moment ?

Oui, la région a explosé depuis l'ouverture de la LGB et Bordeaux en a bénéficié. Et puis avec le Covid, beaucoup de gens veulent changer pour quelque chose de plus grand, avec un jardin. Beaucoup vont vers la maison individuelle. Mais Bordeaux est devenue très chère, il faut aller chercher dans Bordeaux Métropole et même dans la métropole : ça commence à être difficile. Donc les gens s'éloignent. Par exemple, nous avons énormément de demandes dans des régions comme Bergerac. Blaye et le Libournais aussi. Nous avons également beaucoup de demandes pour Arcachon et le Cap Ferret, mais là les prix n'ont plus rien à voir. 

Vous êtes donc très tournés vers les espaces hors Bordeaux ?

Nous sommes nouveaux sur le marché par rapport aux agences traditionnelles qui sont implantées depuis très longtemps sur notre territoire. Par ailleurs, il y a énormément de nouveaux modèles qui sont arrivés et qui ciblent les grosses villes. On va en avoir sur Lille, Paris, Marseille et Lyon, alors que nous, justement, nous allons dans la campagne. 

Notre stratégie est de dire que nous allons offrir notre technologie, notre accompagnement dans de petites localités. Des endroits où on a de petites agences immobilières depuis vingt ans, qui font toute la zone environnante, qui n'ont pas nos technologies et qui appliquent des honoraires traditionnels. 

Votre principe, c'est d'aller chercher des vendeurs...

Oui. On communique beaucoup sur les réseaux, mais il y a aussi beaucoup de bouche à oreille. Et puis beaucoup de publicité sur Internet.

Le marché, avec un million de transactions par an, ne demande qu'à vous accueillir ?

Ah oui ! Mais nous sommes quand même sur un marché très concurrentiel, avec des Français plutôt réfractaires aux agents immobiliers. C'est un travail de longue haleine, surtout sur la confiance et la transparence. 
Parce qu'il y a cette image de l'agent immobilier qui vient prendre trois photos, qui met les annonces en ligne. Et puis qui revient six mois après. Dans l'inconscient des gens, c'est vraiment ça. Notre travail c'est justement de casser cette image-là avec notre accompagnement et notre technologie. Mais c'est vrai que parfois, c'est un peu compliqué. 

Notre technologie a aussi été une force par rapport à la pandémie puisque nous utilisions déjà la visite virtuelle. Notre principe, c'est que les personnes qui sont intéressées par un bien immobilier visionnent d'abord la visite virtuelle pour voir. Si elles sont réellement intéressées, là, nous faisons une visite physique.
Cette pandémie nous a quand même ralentis. Toutefois, aujourd'hui, nous sommes sur une bonne dynamique, nous faisons une vente par semaine. Mais l'été arrive, nous allons voir…

Vous avez beaucoup d'investisseurs dans votre clientèle ? 

Non, nous n'avons pas énormément de personnes qui font de l'investissement locatif. Ils vont plutôt vers l'immobilier neuf, je pense.

Quels conseils donneriez-vous aux futurs vendeurs ? Aux futurs acheteurs ?

Je leur dirais de faire faire appel à un professionnel. C'est très chronophage : il y a énormément de lois et de procédures qu'il faut respecter. On ne peut pas faire n'importe quoi. Je pense qu'il faut être accompagné et utiliser la visite virtuelle. C'est un gain de temps pour tout le monde. 
Et puis faire attention aux prix qui sont fixés par les agences. Je pense que les honoraires fixes, c'est un bon compromis pour tout le monde. Vous verrez beaucoup de vendeurs qui voient un peu ce marché, magnifique en ce moment, comme une occasion pour monter les prix.
 

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